Un peu d’histoire

« Berzacium » est devenu « Brizens », « Berzins » et enfin « Brézins » en 1758, nom définitivement adopté pour notre commune.

Si notre territoire a vu passer d’illustres personnages dont Louis XI et François Ier, il a gardé précieusement des vestiges d’une période encore plus ancienne : l’Antiquité.

Traversé d’est en ouest par la voie romaine toujours existante sous nos pieds, reliant Vienne à Cularo (Grenoble), il cache également un petit trésor : un aqueduc souterrain !

L’histoire contemporaine de BREZINS a eu son lot de discordes ! Digne du roman de Louis PERGAUD, « la guerre des boutons », notre village s’est séparé en deux clans (le Haut et le Bas) initialement délimités par la voie de chemin de fer. Cette démarcation s’est au fil des années déplacée vers le sud, laissant à notre illustre petit torrent, le RIVAL, le rôle de garde-frontière.

Donc, le haut et le bas. Deux églises mais un seul cimetière, deux écoles mais toujours une seule mairie. Il s’en est fallu de peu pour que ces querelles de clochers, c’est le cas de le dire, ne voient s’ériger une… troisième église !

Notons tout de même que le temps a apaisé les esprits, les gens du haut et du bas ont fini par se côtoyer, se tolérer, se marier… il faut dire que les pertes humaines issues de la première guerre mondiale, touchant toutes les familles, ont largement contribué à leur réconciliation. La terminologie du Haut (au sud) et du Bas (au nord) reste ancrée (sans plus aucune animosité précisons-le !).

La seule occasion de s’affronter aujourd’hui est offerte une fois l’an par l’Amicale des boulistes de la commune.

Brézins a donc hérité au fil des siècles d’un riche patrimoine. Les deux lavoirs ont été restaurés. Les rues sont jalonnées d’innombrables maisons ou anciennes fermes datant des XVIIIème et XIXème siècles. Certaines, dépourvues de crépi, laissent au visiteur le loisir d’admirer leurs murs en pisé, où apparaissent les différentes banchées.

Si la conservation du patrimoine reste importante, son coût, les nouveaux modes de vie, la multiplication effrénée des normes (construction, accessibilité), les impératifs liés aux règles de sécurité, d’urbanisme imposent parfois, au regret de tous, l’abandon voire la destruction de certains édifices dont la conservation et la restauration s’avèrent impossibles.

Ainsi, la gare du village fait partie de ces traces du passé qui resteront dans le cœur et la mémoire de ceux qui les ont connues…

Au fil des siècles, régulièrement et encore récemment, le cours d’eau qui traverse Brézins d’est en ouest, le Rival, se montre capricieux lors de très fortes pluies. Il a, à plusieurs reprises, submergé le centre-village. Les bonnes volontés, les arguments des uns, la colère des autres ont fini par payer ; enfin, deux bassins d’infiltration ont été creusés dans le but de déverser en amont l’eau du Rival et de son affluent, La Coule, en cas de fort débit.

La présence de l’aqueduc romain atteste sans doute que Brézins a été fondé par les romains, maîtres du monde de l’époque, qui s’installaient le long de la voie de l’Alpis Cottia profitant d’une plaine giboyeuse.

Après les invasions des Burgondes en 443 puis l’empire des Francs en 534, la prise de possession par Charlemagne en 733, les diverses invasions qui se sont succédées ont placé la région comme terre du système seigneurial et féodal.
La commune a été ainsi le territoire de chasse royale pour Louis XI et François 1er lorsqu’ils se rendaient sur leurs terroirs de Bressieux et La Côte St André.

La révolution a amené un changement radical. En 1790, Brézins était rattaché au canton de St Etienne de St Geoirs, le premier conseil municipal et le premier maire ayant été instaurés en 1791.
L’installation en mairie a eu lieu en 1836 seulement après serment des conseillers.

BREZIACUM au moyen âge, puis BRIZENS en 1317 pour devenir BERZIN en 1800 et enfin BREZINS au 20° siècle, la commune a bien failli être coupée en deux au milieu du 19°siècle, les habitants de « Brézins le Bas » et « Brézins le Haut » faisant scission, les divisions perdurant jusqu’à la seconde guerre mondiale.

La commune a connu de nombreuses inondations. Des archives dénotent des dégâts par débordements du torrent « le Rival » en 1841, en 1856, en 1857, puis plus récemment en 1988, 1992 et 2008.

BREZINS et ses EDIFICES

Les Eglises : Les premières archives concernant une église datent de 1457, une messe appelée « matinière » y étant tenue dans une petite église, ancienne chapelle, sans nef ni clocher.
C’est en 1662 qu’un clocher est construit, puis en 1711 des travaux de consolidation ont été effectués.
En 1842, l’église est agrandie mais des réparations demandées par les habitants en 1845 puis 1855 n’ont jamais été entreprises.
En mai 1857, faisant suite à des divisions entre habitants, le conseil municipal décida de partager Brézins en 2, la voie ferrée parallèle au torrent « Le Rival » marquant la séparation. Les habitants du « Haut » ayant bâti une église grâce à des souscriptions dès 1856, les réparations de l’église du « Bas » étaient décidées. Ainsi, en 1859, le culte était donné dans les 2 églises.
En 1904, la séparation de l’église et de l’état n’a pas permis d’évolution et il a fallu attendre 1964 pour que l’église du bas soit fermée et que celle du haut devienne le seul siège de la paroisse.

Les Ecoles : Avec la séparation du « Bas » et du « Haut », la commune a fait construire une école du haut en 1898. Il faudra attendre 1956 et la construction d’une nouvelle école au centre village en bas pour n’avoir qu’une seule école.

Le cimetière : Le cimetière n’étant plus en conformité avec la loi, le conseil municipal a créé un nouveau cimetière en 1846. Situé route de la Côte St André, c’est toujours celui en fonction aujourd’hui.

La Poste : En 1842, BREZINS était desservie par la poste de St Etienne de St Geoirs. Suite à des pétitions, un facteur est affecté à BREZINS en 1896. L’installation d’un facteur /receveur est acté en 1927 dans des locaux communaux.
En 1937, la commune aménagea la poste dans les locaux actuels.

Le monument aux morts a été édifié le 15 aout 1922 à l’emplacement actuel.

Le Chemin de Fer : En 1845, les premières études ont lieu pour une ligne de chemin de fer. La ligne St Rambert – Rives a vu le jour en 1866. Suite à des appels des élus en 1888 et 1892, une gare est créée à BREZINS en 1902 ouverte seulement aux passagers. Ouverte aux marchandises en 1903, la ligne cessa en 1983 avec les derniers trains de marchandises. La gare fut démolie en 2001.

POPULATION

En 1790, 700 habitants ; En 1851, 1045 habitants ; En 1901, 1019 habitants ; En 1914, 900 habitants ; En 1946, 739 habitants ; En 1968, 671 habitants ; En 1982, 1100 habitants ; En 2002, 1321 habitants ; En 2010, 1759 habitants ; En 2015 : 2017 habitants.

Page mise à jour le 25 mai 2022